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TEST DVD : TARZAN – ÉDITION COLLECTOR
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Tarzan
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Etats-Unis, 1999
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Orphelin perdu au milieu de la jungle, Tarzan est recueilli et adopté
tout bébé par un clan de gorilles. L'enfant grandit parmi les singes,
pensant qu'il est l'un des leurs, et développe un instinct aussi sûr
que celui des animaux sauvages. Ses aptitudes physiques et son
intelligence lui permettent de prendre une place à part dans la jungle.
Lorsque le professeur Porter, sa ravissante fille Jane et Clayton, leur
guide, débarquent pour une expédition scientifique, la vie de Tarzan
bascule. Il découvre qu'il existe d'autres êtres semblables à lui...
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Anglais
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Français
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16/9 anamorphique (compatible 4/3)
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Français, anglais.
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Pour leur 38ème long-métrage, les studios Walt Disney s'attaquent à un
mythe de la littérature en s'appropriant le roman d'Edgar Rice
Burroughs, déjà adapté pas moins de 47 fois au cinéma. Pari difficile,
par conséquent, de réaliser un film d'animation sur un personnage
immortalisé sur grand écran par Johnny Wessmuller et Christophe
Lambert, entre autres. Derrière la caméra, nous retrouvons Chris Buck
et Kevin Lima, présents aux génériques de Rox et Rouky, Oliver & compagnie, La Petite sirène et Pocahontas pour le premier ; Oliver & compagnie, La Petite sirène et Dingo et Max
pour le second. Ensemble, ils donnent vie au personnage de Tarzan, lui
administrant des qualités et des prouesses techniques difficilement
réalisables par un acteur de chair et de sang. C'est là la première
qualité de ce long-métrage, qui se rapproche du personnage créé par
Burroughs, mi-homme mi-animal. Dans le dessin animé, Tarzan se déplace
de liane en liane à la manière d'un surfeur, virevolte dans les airs et
multiplie les pirouettes en tous genres. Toutes ces scènes donnent
matière à une créativité visuelle débordante et communiquent aux
spectateurs de véritables sensations (la séquence de la montagne russe
parle d'elle-même), grâce à un procédé révolutionnaire le deep canvas, que nous détaillerons plus tard.

Deuxième point, Tarzan ne ressemble pas à une pâle copie du Livre de la jungle, et si les auteurs lui font un clin d'œil malicieux lors de la chanson Trashin' the camp,
le film possède son identité propre. En explorant plus profondément les
rapports filiaux entre le héros et ses parents « adoptifs », il apporte
une dimension nouvelle. Tarzan cherche à la fois sa place dans la
société humaine, animale mais également au sein de sa « famille ». Sa
quête identitaire lui donne plus d'épaisseur, faisant de lui un homme
qui doute, comme chacun d'entre nous. Il recherche désespérément
l'attention et l'amour de son père et met tout en œuvre pour être
accepté comme un fils. Ses relations avec sa mère sont beaucoup plus
simples, mais cela paraît assez évident selon la théorie d'un certain
M. Freud. Cette rivalité père/fils est nécessaire à l'épanouissement
personnel de Tarzan, qui finira par se produire.

Pour conclure, Tarzan
se paie le luxe de séduire tout type de public : les aventuriers en
herbe, les amoureux de la faune et de la flore… Le charme opère surtout
grâce au personnage féminin, Jane, qui pour une fois n'est pas une
bécasse qui attend bêtement le prince charmant. Elle est dotée d'une
cervelle (oui mesdames) et elle sait s'en servir. C'est d'ailleurs elle
qui « civilise » Tarzan, lui enseignant toutes sortes de choses. Cette
transmission du savoir par une femme change la donne et s'inscrit dans
la dynamique d'évolution des héroïnes Disney, amorcée par les
personnages de Pocahontas et de Mulan. Au final, Tarzan est un
pur divertissement au délire visuel impressionnant qui laisse la place
à une certaine réflexion, ce qui, avouons le, n'est déjà pas si mal.
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Côté interactivité, on ne peut pas vraiment dire que Disney se soit
foulé… En effet, la majeure partie des bonus est reprise de la
précédente édition. La véritable nouveauté (et le grand intérêt) de ce
DVD collector est le commentaire audio
pertinent et instructif des réalisateurs Chris Buck et Kevin Lima et de
la productrice Bonnie Arnold. Ils évoquent avec passion leur
collaboration avec Phil Collins qui compose et interprète l'intégralité
des chansons du film. Ils détaillent ensuite leur travail sur le dessin
animé en expliquant les subtils jeux d'ombre et de lumière : lorsqu'un
personnage est en danger, il est mis en lumière, à l'inverse il se
retrouve dans l'ombre lorsqu'il est en sécurité (assez flagrant dans la
scène de combat avec Sabor). Nous apprenons que pas moins de 1100
personnes ont travaillé sur le film de la Floride à Burbank en passant
par Paris. Nos commentateurs s'attardent enfin sur leur fameux procédé
du deep canvas, qu'ils comparent à la technique de la steadicam pour le
cinéma traditionnel. Cela permet aux personnages en 2D d'évoluer dans
un univers 3D. C'est ainsi que Tarzan surfe sur les branches des arbres
ou parcourt la jungle de liane en liane, mais aussi que Jane se
retourne et admire le paysage, offrant de magnifiques plans à 360°.
Pour plus d'explications, une démonstration du deep canvas est proposée sur la deuxième galette.

Également au menu du premier disque, on retrouve 3 scènes coupées, introduites par la productrice, 3 jeux interactifs assez primaires, des bandes-annonces maison, des mires de réglage THX et un court module sur les animaux de la jungle. La musique du film n'est pas oubliée dans l'interactivité : 2 clips de Phil Collins (en stéréo Dolby surround et 4/3) et le court making-of de Trashin' the camp sur le premier disque ; la création de la musique, une chanson en 35 langues interprétée toujours par Phil et la possibilité d'écouter les maquettes des chansons, présentées par le producteur exécutif de la musique.

Sur la deuxième galette, nous réalisons que ces bonus sont créés par
des américains et pour des américains, le tout étant en VOST. Aucune
trace du travail des français évoqué dans le commentaire audio, ni du
doublage de la VF. L'exemple le plus flagrant est la graphique
recherche des personnages : chaque personnage est présenté à travers de
somptueuses galeries de croquis et parfois une explication de leur
animation, idem pour les décors. Concernant l'animation, une scène en
multi-angles en présente les étapes et on découvre que les artisans de Tarzan se parlent par visioconférence aux quatre coins de la planète. Nous retrouvons ensuite des courts modules sur l'adaptation à l'écran du roman, les recherches en Afrique pour les dessins des animaux, l'écriture du scénario, une comparaison film/storyboard de la séquence d'ouverture et enfin le matériel promotionnel ( affiches et bandes-annonces américaines).
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Disney a réalisé un formidable travail d’encodage sur Tarzan, offrant
un résultat plus que parfait. Ils nous proposent le dessin animé dans
son format original, 1.66 et masterisé en 16/9.
Le master se veut lumineux et à la colorimétrie impeccable : on assiste
à une véritable explosion de couleurs, de la jungle verdoyante aux
rouges éclatants (qui ne bavent jamais, même lors de la scène finale de
l’attaque de Clayton), en passant par des bleus superbes. Le travail
sur les « codes couleurs » effectué par les réalisateurs est ainsi
respecté, le rouge correspondant au danger et le bleu à la sécurité. La
définition solide permet une finesse des détails, mettant ainsi en
valeur des paysages luxuriants, parfaitement illustrée dans la scène de
l’éclosion des fleurs par exemple. Les images affichent des contrastes
marqués et précis, que l’on observe surtout sur les expressions du
visage de Tarzan. On soulignera enfin l’importance essentielle de la
lumière qui tour à tour éclaire les lieux et ombre les ambiances et/ou
les personnages, tout cela avec une grande maîtrise.
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Nous avons ici le choix entre trois pistes sonores : la VO et la VF en Dolby Digital 5.0 et la VF en 5.0 DTS mi-débit.
Tout d’abord, en ce qui concerne les voix originales, on retrouve Glenn
Close et Minnie Driver, respectivement dans les rôles de Kala et Jane.
Valérie Lemercier, Muriel Robin et Gérard Rinaldi assurent le doublage
français pour les personnages de Jane, Tok et Clayton. Pour le choix de
la meilleure version, à vous de déterminer vos préférences. La nôtre se
tourne vers les pistes VF, mieux équilibrées que la VO, qui paraît un
poil balourde face à ses consoeurs. Le meilleur traitement a été
réservé au DTS qui offre un champ plus large aux bruitages et aux
ambiances de la jungle. Si les voix paraissent un peu faiblardes par
moments et le son souvent concentré sur l’enceinte centrale, la musique
bénéficie d’une grande ampleur. Elle explose dans les cinq enceintes
avec une précision incroyable. Les percussions s’invitent largement à
l’arrière, offrant au spectateur une immersion totale dans les
chansons, qui, une fois n’est pas coutume chez Disney, ne sont pas
interprétées par les personnages mais restent en voix off. Cependant
sur la VF, Phil Collins chante en français et c’est non seulement
étrange mais parfois incompréhensible. La partition musicale de Mark
Mancina est également mise en valeur, avec tout ce qu’il faut d’effets.
Malheureusement dans ce DVD, seule la musique a bénéficié de ce
traitement de faveur, offrant peu d’espace au reste du film.
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Test rédigé le 29/04/2005 |
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